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Chirurgie materno-foetale pour le myéloméningocèle ?

« Bien que la chirurgie prénatale soit une amélioration, ce n’est pas une panacée. “Tous les foetus n’ont pas tiré profit de l’intervention précoce†, écrivent dans leur discussion les auteurs de l’étude parue dans MOMS, “et certains ont eu un résultat neuromotreur médiocre†. Le groupe observé a également connu des taux de rupture spontanée de la membrane plus élevés (46% dans le groupe qui a subi une chirurgie prénatale contre 8 % dans le groupe qui a subi une chirurgie postnatale), l’oligohydramnios (= diminution du liquide amniotique) (21% contre 4%), la prématurité (79% contre 15%), et plus de complications associées à la prématurité.

Dans un éditorial d’accompagnement, le Dr Joe Leigh Simpson et le Dr Michael Greene écrivent que les résultats de l’étude sont “une étape importante dans la bonne direction†, mais que “la prudence est nécessaire†. Parce que tous les cas ont été gérés par les trois mêmes centres d’étude, ils “devaient avoir développé une prouesse quasi-optimale†. Maintenant que les données de cette étude sont publiés, d’autres centres vont démarrer leurs propres programmes, “diluant l’expérience individuelle et nécessitant des apprentissages spécifiques dans chaque centre. Les résultats de la chirurgie foetale pourront ne pas être aussi bons que ceux publiés dans MOMS, et les complications maternelles pourrait être augmentées†.

En outre, la plupart des femmes qui se sont manifestées pour cette étude n’étaient pas admissibles ou ont refusé de participer, ont observé les éditorialistes, et il y avait seulement 15% de participation parmi celles qui ont été dépistées.

Finalement, les éditorialistes apportent un conseil pragmatique aux mères qui ont besoin de prendre une décision qui est sans conteste chargée d’émotion : “Notre travail en tant que médecins est de communiquer les options et les données disponibles pour les patients aussi lucidement que possible tout en respectant assidà »ment les principes du conseil génétique non directif. Pour beaucoup de femmes, 20% d’amélioration de la marche à l’âge de 3 ans et la diminution des besoins de dérivation peuvent être perçus comme suffisants pour justifier l’augmentation du risque de complications maternelles, mais il devrait être admis que les résultats après la chirurgie prénatale soient moins parfaits que ceux publiés dans MOMS†. »

Source : NOW@NEJM (Traduction : ASBBF)


Par ailleurs, il faut noter que la batterie de tests préalables à l’intervention foetale peut parfois montrer que cette opération in utero ne pourra pas apporter des résultats optimaux pour le futur bébé, si ces tests montrent par exemple la présence de sang dans un ventricule.

>>> A ce sujet, lire (en anglais) le récit de la déconvenue de parents qui se sont rendus de London (Ontario - CAN) à Philadelphie (USA), soit 890 km, avec l’espoir d’y faire opérer le foetus porté par la future mère.

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