Interview d’Anne et Luc : Parents de Loïc, 12 ans.

Depuis le mois de septembre, Loïc fréquente le collège de H.. Nous avons choisi cette école, car nous avions appris qu’elle avait déjà accueilli plusieurs enfants – handicapés. A la première réunion d’information, nous nous sommes sentis sécurisés par l’accueil de la directrice. Nous avons pu tout de suite établir un dialogue. Avant la rentrée…
Depuis le mois de septembre, Loïc fréquente le collège de H..
Nous avons choisi cette école, car nous avions appris qu’elle avait déjà accueilli plusieurs enfants – handicapés.
A la première réunion d’information, nous nous sommes sentis sécurisés par l’accueil de la directrice. Nous avons pu tout de suite établir un dialogue.
Avant la rentrée scolaire, nous avons eu d’autres contacts avec la directrice et avec le titulaire et l’éducateur responsables de la classe. Nous avons fait plus ample connaissance et avons analysé les aménagements matériels nécessaires pour Loïc ; une classe a été réservée au rez-de-chaussée, pour éviter les déménagements successifs. Nous avons accès au parking des professeurs. Sur le plan de l’accessibilité au fauteuil roulant, même si c’est une ancienne école, elle possède un ascenseur, une rampe d’accès et une toilette pour personnes handicapées (un professeurs en chaise roulante travaille dans cette école).

Pour Loïc, une table rabattable a été installée dans cette toilette. Une infirmière de la mutuelle passe deux fois par jour.
Les professeurs qui donnent cours à Loïc sont tous des professeurs qui ont accepté de participer à cette « expérience ».
Apparemment, l’intégration se passe plutôt bien. Les élèves que nous apercevons semblent attentionnés envers Loïc (sans en faire trop !). Comme il n’y a pas de rampe d’accès direct dans la cour principale, Loïc reste en classe pendant les courtes récréations. Une tournant de deux élèves est organisée pour rester avec lui.
Est-ce que pour autant tout est rose ?
Certainement pas ! Loïc doit énormément travailler pour obtenir un résultat souvent très moyen. Quand il rentre de l’école, il est fatigué et doit encore réaliser plusieurs préparations et étudier ses leçons, et cela, vite, vite avant la kiné. Bref, il faut profiter des WE et du mercredi après-midi pour s’avancer au maximum. La détente dans tout cela ? Plutôt réduite. Loïc est souvent découragé et verbalise tous les jours qu’il ne veut pas aller à l’école (c’était déjà ainsi à l’école primaire).
Nous nous sentons sans cesse tiraillés entre le désir de « tirer vers le haut » et le souhait de le voir plus valorisé, plus détendu, plus heureux (!)
Anne et Luc.
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